Lisbonne, située sur les rives du Tage, offre des paysages différents, parfois aux antipodes. Partout flotte les chants lointains du Mozambique et la mélancolie enivrante des filles à la peau brune. Les pensionnaires des cafés, autour des dominos, remâchent ce “bonheur d’être triste” et fredonnent un fado qui parle de leur ville. “Lisbonne est cette fleur en quoi le destin nous a transformés ; le Tage, le fleuve où nous nous perdons en contemplant notre image”, confiait Michel Torgua.